Un florilège de kashihon #1

Aka-denwa – Miya Kenji (+ Shigeru Mizuki en tant qu’assistant)
赤電話 – Publié le 30 novembre 1957 (Togetsu Shobô)

Trois mois avant de dessiner son premier manga pro, Rocketman (fév. 58), Shigeru Mizuki a assisté Miya Kenji sur Aka-denwa (nov. 57) pour l’éditeur Togetsu Shobô. ça ne se voit que sur la fin où on reconnait bien son style dans les traits du visages du boss quand il se démasque.
Il reprendra aussi le robot pour l’inclure dans Rocketman. Sur la dernière page qu’il a dessiné, il a écrit « mura.sigeru.昭32.10 » (oct.57, en haut à droite), tandis que le script de Rocketman était terminé le 4 décembre 57.

Rocketman – Shigeru Mizuki
ロケットマン – Publié le 25 février 1958 (Togetsu Shobô)

Le père de Shigeru Mizuki était traducteur à l’ambassade américaine. Il lui rapportait de nombreux comics laissés à l’abandon (des Superman et des Vault of Horror de l’éditeur EC, etc.). Quand il s’engage dans la voie du manga (il faisait du kamishibai avant), il intègre des éléments de c comics dans ses histoires. Il n’hésite pas à reprendre la carrure de Sup’ pour Rocketman, et y ajoute des aliens, un robot et une sorte de méduse géante venue des abysses ds un style mizukien qu’on reconnait si bien.

Mori no Kyôdai – Kazuo Umezu (+ participation de Takeko Mizutani)
森の兄妹 – Publié le 25 juin 1955 (Tomo Book)

Premier manga professionnel de Kazuo Umezu publié en juin 1955 par l’éditeur Tomo Book. Pour autant, Umezu a entamé son écriture cinq ans plus tôt quand il n’avait que 14 ans. A cette époque, Umezu faisait parti d’un cercle de dessinateur de mangas appelé Kaiman Club (改漫クラブ) qui était une sorte de fan club dédié à Osamu Tezuka. (Un certain Hiroshi Fujimoto se trouvait également dans ce cercle). Entre deux chapitres, vers le milieu de l’histoire, l’autrice Takeko Mizutani y dessine quelques pages, notamment avec un gros plan effrayant sur le visage de la sorcière. Par rapport au style d’Umezu, cette page est très remarquable.
Mori no Kyôdai est une réécriture du conte Hansel et Gretel des frères Grimm. Sa première moitié, bien qu’amusante, comporte des pages couleurs qui démontrent déjà les capacités de mise en scènes d’Umezu, en particulier l’usage de la luminosité qui deviendra l’une de ses plus grandes forces. Après le passage de la sorcière de Mizutani, la seconde moitié de l’histoire devient plus effrayante.

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